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Depuis la découverte de la tombe de Toutânkhamon en 1922 par l’archéologue britannique Howard Carter et son mécène Lord Carnarvon, une aura de mystère entourant une supposée « malédiction » a captivé les esprits du monde entier. Les récits de morts suspectes parmi ceux qui ont pénétré dans le tombeau ont alimenté cette légende, faisant naître un mythe persistant : la malédiction de Toutânkhamon. Mais que s’est-il vraiment passé ? Et comment ce phénomène a-t-il pris racine dans notre culture populaire ?
La découverte de la tombe de Toutânkhamon
En novembre 1922, après des années de recherche infructueuse, l’équipe d’Howard Carter fit une découverte étonnante dans la Vallée des Rois, en Égypte. Ils trouvèrent une entrée scellée menant à ce qui se révélera être la tombe intacte d’un pharaon longtemps oublié : Toutânkhamon. Ce jeune roi avait régné il y a plus de 3300 ans, mais son nom était tombé dans l’obscurité jusqu’à cette trouvaille.
Le 26 novembre 1922, deux semaines après avoir découvert l’entrée, Carter et Carnarvon pénétrèrent dans la tombe pour la première fois. Ce qu’ils trouvèrent à l’intérieur dépassait toutes leurs attentes : des trésors inestimables, des objets rituels, des meubles royaux, et surtout, le somptueux sarcophage contenant la momie du pharaon lui-même.
Malédiction de Toutânkhamon : Howard Carter et Lord Carnarvon
Howard Carter, né en 1874, était un archéologue autodidacte passionné d’égyptologie. Après plusieurs expéditions infructueuses, c’est grâce à la détermination et au soutien financier de Lord Carnarvon qu’il put poursuivre ses recherches en Égypte. George Herbert, cinquième comte de Carnarvon, connu sous le nom de Lord Carnarvon, finançait les fouilles et partageait l’excitation de la découverte avec Carter.
L’implication personnelle de ces deux hommes dans la découverte et l’ouverture de la tombe est marquante. C’est justement cette proximité avec le site qui conduira aussi à leur inclusion… et celle de beaucoup d’autres, dans le mythe de la malédiction.
L’origine de la malédiction de Toutânkhamon
La notion de malédiction prend racine dans les cultures anciennes, où il n’était pas rare d’associer des punitions divines aux sacrilèges contre les lieux sacrés. Cependant, la fameuse malédiction de Toutânkhamon semble être en grande partie une création des médias modernes.
Peu après l’ouverture de la tombe, la presse mondiale commença à rapporter des incidents mortels parmi les personnes liées à la découverte. Le décès de Lord Carnarvon en avril 1923, moins de six mois après l’ouverture de la tombe, fut particulièrement sensationnalisé. Il mourut d’une infection causée par une piqûre de moustique, mais beaucoup y virent une conséquence directe de la malédiction du pharaon.
Les premiers éléments propagateurs
Certaines inscriptions retrouvées dans la tombe, bien que peu explicites, furent prises comme des menaces. Une inscription sur un mur près de l’entrée déclarait : « La mort frappera de sa froide aile celui qui trouble le repos du pharaon. » Cette phrase, même si elle fait aujourd’hui débat quant à sa traduction exacte et contextuelle, contribua grandement à semer la peur et la fascination.
Ajoutons à cela que d’autres membres de l’équipe et visiteurs associés à l’ouverture du tombeau décédèrent de causes variées dans les années suivantes. La coïncidence de ces décès avec la date de la découverte stimula les esprits curieux et les journalistes en quête de vendre du papier.
L’analyse des morts suspectes liées à Toutânkhamon
Pour comprendre la portée de la supposée malédiction, regardons de plus près certaines des figures de premier plan impliquées dans cette affaire.
Lord Carnarvon et autres disparitions
Comme mentionné, Lord Carnarvon fut la première victime médiatique majeure associée à cette malédiction. Sa mort survint le 5 avril 1923, peu de temps après qu’il ait inspecté la tombe. Bien que les médecins diagnosticassent une septicémie issue d’une simple piqûre de moustique, certains crièrent à la vengeance du roi défunt.
D’autres incidents notables incluent la mort de Georges Bénédite du musée du Louvre, envoyé spécial pour examiner les artefacts, qui succomba d’une attaque cérébrale avant d’avoir pu rendre compte de ses travaux. Plusieurs autres cas similaires renforcent encore les soupçons et inquiétudes autour de cette soi-disant malédiction. Cependant, tous ne périrent pas si tragiquement ou promptement…
Une statistique biaisée ?
Il est important de noter que nombre de ceux présents lors de la découverte vécurent largement au-delà des incidences proclamées. En tête de liste, Howard Carter lui-même vécut jusqu’en 1939, atteignant l’âge respectable de 64 ans sans subir aucun incident mystérieux.
D’après les informations disponibles, il s’avère que sur environ 58 personnes directement exposées à la tombe, seulement huit moururent dans une période de douze ans suivant l’ouverture. Ainsi, en analysant froidement les chiffres, proportionnellement nombres y échappèrent, remettant en cause une théorie systématique de malédiction avec plus de rigueur.
L’évolutions du mythe à travers le temps
La grandeur du mystère lié à Toutânkhamon réside autant dans nos esprits modernes que dans les antiquités exhumées. Précisons que le début du XXe siècle était marqué par une fièvre égyptienne, notamment à cause des vastes progrès archéologiques révélant tant de secrets mégalithiques.
Cette conjoncture permettant l’amplification de faits alternatifs rend colossalement utile pour toute histoire alléchante que la presse affectionne dépeindre sommairement. De là surgit une trame narrative tentaculaire entachant durablement la découverte.
Un levier de popularisation
Sur le plan culturel, le culte de la relique maudite influença moult productions littéraires et cinématographiques—symbolisant divers paradigmes entre fascination, crainte ancestrale et charme exotique. Parallèlement, musées et expositions consacrées connaissent maintes affluences par purge continuelle des visiteurs amateurs avertis.
Nonobstant aspects faussement historiques, on sublimera auprès des générations futures la face énigmatique caractérisée par Toutânkhamon, continuant savamment d’alimenter folklore mémoriel internationaliste.
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