par Sophie Petit | Mar 13, 2024 | Entreprise
L’année 2023 a été une année noire pour les patrons de petites entreprises en France. Ces chiffres ont été communiqués par la société Altares et l’association Garantie sociale des chefs d’entreprises. Les secteurs les plus touchés sont la restauration, la construction. C’est un record depuis 2016. Trésorerie qui se dégrade, moins de commandes, les patrons doivent mettre la clé sous la porte.
Des chiffres d’affaires inférieurs à 500 000 euros
De nombreuses entreprises en France ont dû cesser leur activité. Certaines avaient plusieurs années d’expérience. Cette tendance s’explique par l’inflation, les taux d’intérêt élevés, la baisse de la consommation. Le secteur de l’immobilier est particulièrement touché tout comme celui du bâtiment. En 2023, plus de 10 219 chefs d’entreprises de l’immobilier se sont retrouvés au chômage. Les Français avec la baisse du pouvoir d’achat vont moins au restaurant. Plus de 5000 patrons ont cessé leur activité. Avec prochainement les Jeux olympiques, le secteur de la restauration va-t-il repartir notamment dans la capitale ? Chaque jour, ce sont de nouveaux patrons qui se retrouvent face au chômage. Les chiffres de 2023 sont alarmants.
Une accélération des liquidations judiciaires
Avec les pertes d’emplois, la baisse du pouvoir d’achat, la hausse des prix, tous ces indicateurs laissent penser à une aggravation de la situation. La fin des aides du COVID, le surendettement, la hausse des taux d’intérêt, tous ces facteurs vont accélérer de prochaines liquidations judiciaires en France. Les petites entreprises sont les plus touchées. La moitié des patrons ayant perdu leur emploi en 2023 avaient moins de 46 ans, les plus âgés 51 ans, plus de 1240 dirigeants avaient moins de 26 ans. Plus de 9 patrons sur dix ayant dû mettre la clé sous la porte possédaient une structure d’au moins 5 salariés. L’année 2024 ne s’annonce guère plus réjouissante. La construction, le bâtiment sont fortement touchés. Les hommes, les femmes travaillant dans ces secteurs se posent des questions sur leur avenir professionnel.
par Sophie Petit | Jan 29, 2024 | Entreprise
La France, confrontée à un ralentissement économique notable, fait face à une augmentation préoccupante du taux de chômage. Ce dernier a connu une hausse de 0,2%, s’établissant désormais à 7,4% de la population active. Cette augmentation est moindre comparée à la crise de 2015. Le chômage avait atteint un pic de 9,5%, la situation demeure alarmante.
À l’heure actuelle, le pays compte plus de 2,28 millions de chômeurs, soit une augmentation de plus de 64 000 personnes entre juin et septembre 2023.
Chômage en hausse en France : ce qui va changer en 2024
Les défis du marché de l’emploi sont particulièrement aigus pour les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans. Dans une initiative visant à stimuler l’intégration professionnelle, les bénéficiaires du RSA seront désormais tenus de s’engager dans des activités hebdomadaires pour conserver leurs allocations. Cette mesure exige plus de 15 heures d’activité par semaine. Elle soulève des interrogations quant à son efficacité réelle dans la création d’emplois durables.
Par ailleurs, le taux de chômage parmi les femmes connaît une hausse, tandis qu’il stagne pour les hommes. Cette tendance est également observée chez les jeunes de 15 à 24 ans et les adultes de 25 à 49 ans. Dans ce contexte, les entreprises, en manque de production, réduisent leurs embauches, ce qui pourrait perpétuer la tendance à la hausse du chômage dans les mois à venir.
Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement qui veut aller vers le plein-emploi d’ici 2027
Cette évolution représente un défi majeur pour le gouvernement, qui s’est engagé à atteindre le plein emploi d’ici 2027. Avec une augmentation continue du chômage, en particulier parmi les jeunes où le taux atteint 17,6%, cet objectif semble de plus en plus difficile à réaliser. La Banque de France avait anticipé cette situation, projetant un taux de chômage de 7,8% d’ici 2025. La transformation de Pôle Emploi en France Travail depuis janvier 2024 n’a pas inversé cette tendance. Le secteur du bâtiment prévoit même la suppression de plus de 50 000 emplois en 2024. Dans ce contexte de turbulence économique, l’ambition du gouvernement de ramener le taux de chômage à 5% d’ici 2027 apparaît de plus en plus comme un défi majeur.
La situation actuelle du marché de l’emploi en France met en lumière les défis multiples. Entre le ralentissement de l’activité économique, les réformes politiques et les fluctuations sectorielles, l’emploi en France traverse une période d’incertitude. La réponse du gouvernement à ces enjeux sera cruciale pour redéfinir l’avenir du travail et de l’emploi dans le pays.
